PRESENTATION DU KARATE GOJURYU
Originaire dāOkinawa, le KaratĆ© (mains vides) est un art martial dont lāefficacitĆ© a Ć©tĆ© prouvĆ©e, aussi bien au niveau de lāauto-dĆ©fense quāĆ celui de lāĆ©panouissement de la personne.
Dans le cadre du karatĆ©, le style GOJU se caractĆ©rise par un Ć©quilibre entre la force Ā«dureĀ» (Go) et la Ā«souplesseĀ» (Ju).
Un entraƮnement rƩgulier permet aux karatƩkas de dƩvelopper des qualitƩs :
Physiques
Ć©quilibre
force
coordination
prƩcision
rƩsistance
goĆ»t de lāeffort
Mentales
Ć©quilibre
force
concentration
discipline
courage
respect
Le Goju-Ryu (Ć©cole) est vĆ©ritablement une Ā« Ć©cole de la vie Ā» qui nous permet dāapprendre Ć nous sentir bien dans notre peau, sans crainte et sans arrogance.
Le karatĆ© nāest pas un Ā« sport Ā», cāest une discipline, comme on parle de discipline Ć lāĆ©cole, qui demande du travail, de la patience, de la rigueur, de la concentration, de la rĆ©gularitĆ© et de la constance. Il est donc un vĆ©ritable axe dāĆ©ducation dont les acquis sāĆ©tendent dans la vie quotidienne, bien au-delĆ de la dimension mĆ©diatique du Ā«sport de combatĀ».
Il est cependant vrai que cāest un sport complet, car il fait travailler lāensemble du corps, dĆ©veloppe la musculature, fortifie les articulations, amĆ©liore la souplesse, lāendurance, la coordination et lāagilitĆ©, et entretient le systĆØme cardio-vasculaire.
Mais cet aspect sportif nāest que lāun des aspects du karatĆ©. Si sa pratique rĆ©guliĆØre et bien encadrĆ©e dĆ©veloppe le corps, le karatĆ© fait Ć©galement acquĆ©rir un endurcissement mental progressif. A chaque entraĆ®nement, on lutte face Ć ses faiblesses, comme lāenvie dāabandon devant la fatigue, la soif, la nĆ©cessitĆ© de rigueur, de concentration et de travail, ou lāapprĆ©hension dāun choc.
Ce travail a des rĆ©percussions dans la vie quotidienne et dĆ©passe largement le seul cadre du Dojo. On nāest pas karatĆ©ka uniquement les soirs dāentraĆ®nement, mais Ć chaque moment de la vie : le karatĆ© aide Ć faire face Ć toutes les situations difficiles par le renforcement mental progressif quāil a engendrĆ©.
Le karatĆ© est un art martial de dĆ©fense, pas dāagression. Il ne sāadresse pas aux voyous qui cherchent Ć apprendre Ć se bagarrer. Si quelquāun cherchait Ć progresser avec un mauvais esprit, il serait rapidement freinĆ© par la rigueur et les vertus mentales et morales quāexige le karatĆ©, et serait surtout rapidement repĆ©rĆ© et exclu du club.
Il nāest pas nĆ©cessaire dāavoir un physique et un mental de super hĆ©ros pour accĆ©der au karatĆ©. Sa pratique dĆ©veloppera des potentiels variables selon les individus, mais on sāimagine souvent que cāest une discipline exclusivement rĆ©servĆ©e Ć une Ć©lite. Cette vision des choses ne correspond absolument pas Ć la rĆ©alitĆ©, le karatĆ© Ć©tant ouvert Ć chacun. Il suffit dāadapter sa maniĆØre de sāentraĆ®ner conformĆ©ment Ć ses possibilitĆ©s, et surtout Ć ses attentes, vis-Ć -vis du karatĆ©.
LES CARACTERISTIQUES DU KARATE GOJURYU
Le Goju-Ryu est un style de karatĆ© traditionnel qui marie des techniques issues de diffĆ©rentes Ć©coles chinoises (kempo mais aussi pakua chan et grue blanche) ainsi que les bases ancestrales dāOkinawa. CaractĆ©risĆ© par des positions naturelles, il comprend des modes de frappes et des dĆ©placements souvent circulaires, visant les points vitaux, le tout assorti de nombreuses techniques de projection et de luxation.
Le Goju-Ryu abonde dāexercices influencĆ©s par les mĆ©thodes du sud de la Chine : mĆŖmes concepts techniques, mĆŖme importance donnĆ©e au travail de lāĆ©nergie interne. Les postures sont stables et puissantes (sanchin dachi est la plus caractĆ©ristique du style), les coups de pieds bas (essentiellement mae-geri et kansetsu-geri), la respiration ventrale sonore, les dĆ©placements courts et en demi-cercles. Les exercices respiratoires et le travail sur lāĆ©nergie interne sont issus des traditions bouddhiques du karatĆ© et du yoga. Le Goju-Ryu peut constituer Ć ce titre un remarquable travail sur soi, alliant exercice physique, et relaxation.
HISTOIRE DU GOJURYU
Au cours du 19ĆØme siĆØcle, lāOkinawa Te (main dāOkinawa, art de combat Ć main nue dāOkinawa) se rĆ©partissait en trois branches : Naha Te, Shuri Te et Tomari Te, ainsi nommĆ©es par leur lieu dāorigine sur lāile dāOkinawa.
Ces trois localitĆ©s Ć©taient si proches les unes des autres que Tomari et Shuri sont aujourdāhui les faubourgs de Naha, PrĆ©fecture dāOkinawa.
Dāautre part, Shuri Te et Tomari Te Ć©taient si semblables que peu Ć peu la distinction entre les deux styles sāattĆ©nua.
Lāautre appellation de Shuri Te Ć©tait Shorin ryu et celle de Naha Te, Shorei ryu. Techniquement, le Naha Te ou Shorei ryu se rattache aux styles du sud de la Chine : postures stables et puissantes, coups de pieds bas, respiration ventrale sonore, etcā¦.).
Le Shorin ryu est apparentĆ© aux styles du nord de la Chine. Il est en quelque sorte lāancĆØtre du Shotokan ryu qui se dĆ©veloppera plus tard sous lāautoritĆ© du maĆ®tre Funakoshi Gichin hors dāOkinawa sur lāĆ®le principale du Japon. ;
Du Shorei ryu ou Naha Te va dƩcouler le Goju ryu, voici comment.
La premiĆØre version du Naha Te a Ć©tĆ© inspirĆ©e par Ason, un expert chinois de Kumemura puis fut transmise par Sakiyama, mais sāest Ć©teinte avec Tomigusuku.
Le Naha Te reprendra vie avec celui qui allait devenir un des maƮtres de karate les plus reconnus et importants de son Ʃpoque, Higaonna Kanryo.
NĆ© le 10 mars 1853 Ć Nishimura, quartier de Naha, lāactuelle capitale dāOkinawa, il a Ć©tĆ© reconnu par tous les pratiquants de karatĆ© comme le maĆ®tre de Naha-TĆ© de son Ć©poque. Son pĆØre (Kanyo), possĆ©dait trois petits bateaux et commerƧait avec les ports Ć©loignĆ©s de Naha, ainsi quāavec les Ć®les proches. De temps en temps, il travaillait aussi sur de plus gros bateaux qui faisaient la liaison avec la Chine. Ć ses retours, il racontait dāextraordinaires rĆ©cits sur les merveilles de la Chine, sa culture, incluant de mythiques histoires dāarts martiaux de ce pays. Ce fut sĆ»rement une des raisons du pĆ©riple de Kanryo Higaonna en Chine.
Celui-ci Ć©tudia dans sa jeunesse le Shuri Te sous la direction dāun trĆØs grand maĆ®tre Matsumura Sokon dĆ©cĆ©dĆ© en 1896. Il connaissait donc les bases de ce style qui donnera plus tard, naissance au Shotokan ryu.
Il commencera ensuite lāĆ©tude du Naha Te ou Shorei ryu, sous lāautoritĆ© du maĆ®tre Waichingzan. Ceci, toujours Ć Okinawa.
En 1870, Ć lāĆ¢ge de vingt-cinq ans, Higaonna Kanryo travaille pour un nĆ©gociant chinois en thĆ©. Lors dāun voyage en Chine, dans la province du Fukien, celui-ci lui prĆ©sentera maĆ®tre Ryu Ruko. Le maĆ®tre chinois acceptera Higaonna comme Ć©lĆØve et lui fera Ć©tudier divers styles de Wu shu (art de combat chinois) (styles du printemps radieux, de la mante religieuse du sud, de la grue blanche,ā¦..) ainsi que la Tai chi chuan.
Tout lāaspect Ć©nergĆ©tique du travail dĆ©veloppĆ© par Higaonna dans le Naha Te, par la suite, notamment les kata Ć respirations ventrale sonore, semble provenir de cet enseignement direct inspirĆ© du Chi kung chinois. Higaonna restera en Chine auprĆØs de Ryu Ruko pendant dix-sept ans.
Il rentre Ć Okinawa en 1887 et commence Ć dispenser son enseignement Ć Naha. Il adopte pour son Ć©cole le nom de Naha Te dĆ©jĆ employĆ© par son ancien maĆ®tre okinawaien.
Parmi les Ć©lĆØves directs de Higaonna Kanryo on trouve Miyagi Chojun et Kyoda Juhatsu, respectivement fondateurs du Goju ryu et du Toāon ryu.
RYU RYU KO
(CHINE - dates non connues).
Ryu Ryu Ko fut le premier maillon de la chaĆ®ne aboutissant Ć l'actuel Goju Ryu d'Okinawa. Il apprit l'art du combat d'un temple de Shaolin dans les montagnes de la province de Fujian (Chine). Nous n'avons malheureusement aucune date prĆ©cise concernant sa naissance et son dĆ©cĆØs. Par contre nous savons qu'il fut trĆØs renommĆ© dans la ville de Fuzhou (Fujian). Ć cette Ć©poque, il possĆ©dait un petit magasin oĆ¹ il fabriquait et vendait diffĆ©rents articles Ć base de canne et de rotin. Il Ć©tait connu comme ayant des saisies d'une trĆØs grande force. Excellant dans l'art du combat Ć mains nues, il l'enseigna Ć Kanryo Higaonna, ainsi que les armes et la mĆ©decine Ć base de plantes. Il est Ć noter que d'aprĆØs Chojun Miyagi qui le reƧut de Kanryo Higaonna, il y eut Ć la mĆŖme Ć©poque que Ryu Ryu Ko, un autre enseignant bien connu, pratiquant le mĆŖme style. Ce dernier, Wan Shin Za, plus petit que Ryu Ryu Ko, avait une position sanchin plus large et plus longue. Kanryo Higaonna a dit Ć Chojun Miyagi "mon professeur est Ryu Ryu Ko". Cette information fut transmise Ć An'ichi Miyagi qui la passa Ć Morio Higaonna
MaƮtre KANRYO HIGAONNA
NĆ© le 10 mars 1853 Ć Nishimura ,quartier de Naha, l'actuelle capitale d'Okinawa, il a Ć©tĆ© reconnu par tous les pratiquants de karatĆ© comme le maĆ®tre de Naha-TĆ© * de son Ć©poque. Son pĆØre (Kanyo), possĆ©dait trois petits bateaux et commerƧait avec les ports Ć©loignĆ©s de Naha, ainsi qu'avec les Ć®les proches. De temps en temps, il travaillait aussi sur de plus gros bateaux qui faisaient la liaison avec la Chine. Ć ses retours, il racontait d'extraordinaires rĆ©cits sur les merveilles de la Chine, sa culture, incluant de mythiques histoires d'arts martiaux de ce pays. Ce fut sĆ»rement une des raisons du pĆ©riple de Kanryo Higaonna en Chine.
Il faut savoir qu'en 1867 son pĆØre fut tuĆ© au cours d'une rixe. L'hypothĆØse de construction d'une vengeance n'est pas Ć Ć©carter, car cette annĆ©e lĆ il se rendit en Chine dans la ville de Fuzhou. Il avait 14 ans. Durant 14 annĆ©es il partagera la vie de son professeur Ryu Ryu Ko. Ce dernier lui lĆ©guera tout son savoir relatif aux arts martiaux. Ć son retour Ć Okinawa, il prendra le mĆŖme mĆ©tier que son pĆØre. On pense que, suite Ć la perte de deux bateaux due Ć des typhons, il commencera Ć enseigner son art martial. Sa rĆ©putation d'expert l'avait prĆ©cĆ©dĆ© et nombreuses furent les demandes d'enseignement. On ne sait pas exactement quand il commenƧa Ć divulguer son savoir. Par contre, en septembre 1905, quatre annĆ©es aprĆØs l'introduction du karatĆ© dans les Ć©coles, il enseigna Ć l'Ć©cole supĆ©rieure de commerce de Naha. Au cours de sa vie, plusieurs fois la police lui demandera de prendre part Ć des arrestations de dangereux criminels. Pour ces occasions, sa technique favorite Ć©tait mae geri, l'adversaire tombait en arriĆØre et la police pouvait ainsi le maĆ®triser. C'est peut-ĆŖtre pour cela qu'on l'appelait aussi "Higaonna les jambes". Il dĆ©cĆ©da en octobre 1915.
* Naha-TĆ© = art de combat du village de Naha, Ć Okinawa.
MaƮtre CHOJUN MIYAGI
Chojun Miyagi est nĆ© le 25 avril 1888 dans le quartier de Higashi-machi Ć Naha. Chojun, deuxiĆØme fils de Chosho Miyagi, perdit son aĆ®nĆ© Ć l'Ć¢ge de 5 ans et devint ainsi le successeur familial. TrĆØs tĆ“t, on pensa pour lui Ć l'Ć©tude du karatĆ© afin qu'il se forge un physique et un mental forts. Sa premiĆØre rencontre avec un pratiquant sĆ©rieux fut avec Ryuko Aragaki (1875 - 1961) qui avait appris le Tomari-TĆ©. Il avait 11 ans. Pour la petite histoire, Ryuko Aragaki Ć©tait renommĆ© pour avoir battu le rĆ©putĆ© Choki Motobu. Shuichi Aragaki, petit-fils de Ryuko, ancien Ć©lĆØve de Chojun Miyagi, est actuellement conseiller technique de l'IOGKF et enseigne dans le dojo de Morio Higaonna Ć Naha. C'est Ć 14 ans que Chojun fut recommandĆ© au fameux maĆ®tre de Naha-TĆ©, Kanryo Higaonna, par Ryuko Aragaki. Jeune, Chojun Ć©tait surnommĆ© "mauvais enfant". DĆØs qu'il commenƧa l'entraĆ®nement avec Kanryo Higaonna, son caractĆØre changea. Il devint calme et sociable. Lorsqu'il entra Ć Kenritsu DaĆÆ Ichi Chugakko qui est maintenant l'Ć©cole supĆ©rieure de Shuri, sa passion pour le karatĆ© augmenta rĆ©guliĆØrement. Souvent, il se rendait Ć l'Ć©cole en courant et en revenait de la mĆŖme faƧon. Il dĆ©veloppa ainsi de bonnes jambes et une meilleure condition physique gĆ©nĆ©rale. De mĆŖme, aprĆØs l'Ć©cole il se rendait sur la plage afin de se muscler en soulevant des pierres. Les premiĆØres pesaient environ 60 kg. Son systĆØme Ć©tait le suivant : il commenƧait Ć en basculer une d'un cĆ“tĆ© et de l'autre jusqu'Ć l'acquisition de la force suffisante pour pouvoir la soulever. Lorsqu'il rĆ©ussissait, il passait Ć une pierre plus lourde. De nombreux autres exercices avec des poids naturels furent son quotidien. Il fut rapidement ce que l'on peut appeler un athlĆØte. Pour Kanryo Higaonna, Chojun Ć©tait son meilleur Ć©lĆØve. Ainsi, lorsque les cours collectifs se terminaient, le jeune Miyagi restait et continuait Ć s'entraĆ®ner. Le maĆ®tre de Naha-TĆ© lui transmit alors l'intĆ©gralitĆ© de son art. En 1910, il fut incorporĆ© dans l'armĆ©e pour deux annĆ©es. Au cours de cette pĆ©riode il dĆ©couvrit vraiment le judo. Il avait auparavant Ć©tudiĆ© le sumo okinawaien, diffĆ©rent du japonais. C'est Ć©galement pendant ce sĆ©jour qu'il fut transfĆ©rĆ© au corps mĆ©dical avec le grade de caporal. Ses Ć©tudes en relation avec le physique commencĆØrent. Lorsque son maĆ®tre mourut, Chojun Miyagi avait reƧu de ce dernier la totalitĆ© de son savoir en matiĆØre de karatĆ©, ce qu'il ne fĆ®t pour personne d'autre, ainsi que le droit (et le devoir ?) de lui succĆ©der. Des anciens Ć©lĆØves de Kanryo HIGAONNA senseĆÆ en tĆ©moigneront. Cette succession sera peut-ĆŖtre pour Miyagi, l'occasion de faire des recherches plus poussĆ©es dans plusieurs directions. D'abord historiques et techniques car il retournera plusieurs fois en Chine Ć Fuzhou. Entre 1917 et 1921, il crĆ©era le kata Tensho, forme modifiĆ©e du kata chinois Rokkishu appris lors de rĆ©cents voyages. Ć la mĆŖme Ć©poque, il dĆ©veloppa l'Ć©chauffement avec des bases scientifiques et se rapportant Ć la technique du karatĆ©. Sa renommĆ©e fut telle qu'on lui demanda de donner des cours Ć l'acadĆ©mie de police de Naha. Il accepta en 1922. Le Naha-TĆ© transmis par Kanryo Higaonna et modifiĆ© par Chojun Miyagi , fut nommĆ© par ce dernier GOJU RYU ( " Ć©cole dure et souple " ) en1930. Il s'inspira du cĆ©lĆØbre Bubishi, traitĆ© de combat chinois qui disait " la voie de l'inspiration et de l'expiration est dure et souple ". Cela collait bien avec les diffĆ©rences de puissance, vitesse, rythmes respiratoires et idĆ©e gĆ©nĆ©rale des techniques Ć employer selon l'adversaire. En 1940 il crĆ©e les deux Kata GekisaĆÆ DaĆÆ Ichi et GekisaĆÆ DaĆÆ Ni. Son meilleur Ć©lĆØve fut Jinan Shinzato qui malheureusement fut tuĆ© au cours de la 2ĆØme guerre mondiale. AprĆØs cette guerre qui l'avait durement Ć©prouvĆ©, il perdit son meilleur Ć©lĆØve, deux de ses filles, plusieurs autres Ć©lĆØves ainsi que des amis. Il enseigna dans son jardin. Ce fut le temps de dures Ć©preuves et privations Ć Okinawa. Beaucoup d'Ć©lĆØves ne purent tenir l'entraĆ®nement. Si avant la guerre sa prioritĆ© avait Ć©tĆ© la recherche, le dĆ©veloppement et la promotion du karatĆ©, aprĆØs la guerre et jusqu'Ć sa mort, il ne fĆ®t qu'enseigner et organisa le Goju Ryu comme un systĆØme. C'est ainsi que la tradition du Goju Ryu fut transmise dans son intĆ©gralitĆ© Ć ses Ć©lĆØves.
Chojun Miyagi Sensei mourut aux premiĆØres heures du 8 octobre 1953. Il ne fut pas seulement un gĆ©nie mais beaucoup plus que cela. Il dĆ©voua sa vie Ć son art martial le faisant reconnaĆ®tre et admettre par tous.